Et voilà qu’avec ce tome se termine le premier intégrale de Ténébreuse. 1000 pages plus tard, je commence à me faire un avis sur cette saga. Si elle ne sera pas une saga coup de coeur, ça restera une lecture intéressante dans un univers qui ne demande qu’à être exploré. J’ai envie de savoir ce que cache Ténébreuse. Après 1000 pages, j’ai encore l’impression de ne rien savoir.
Romilly est une jeune fille de quinze ans qui a le laran familial qui lui permet de contrôler les animaux, mais surtout les oiseaux qui la fascine. Elle crée un lien très puissant avec un faucon. Malheureusement, son père souhaite la marier à un homme qui ne veut pas qu’elle garde l’oiseau. Son père donne son faucon à son frère et suite à cette injustice, Romilly fuit sa famille et va se retrouvée mêlée à la grande histoire de Ténébreuse et de ses guerres de pouvoir.
Un thématique se détache clairement de toutes ces histoires de Ténébreuse que j’ai lu. Jusqu’à maintenant, on suit des voyages initiatiques. Il s’agit toujours de personnes mal dans leur environnement qui vont chercher à comprendre qui ils sont et à trouver leur place dans le monde. C’est aussi pour ça que j’ai très envie de classer Ténébreuse dans de la Fantasy pure, même si elle ne l’est pas entièrement.
Et encore une fois, c’est donc le cas pour Romilly dans cette histoire. La jeune fille ne se sent pas comme les autres filles qu’elle trouve bécasses. Elle n’a pas envie de se marier, elle n’imagine pas passer sa vie à obéir aux désirs de son époux et de s’en contenter. C’est une jeune fille sauvage qui aime chevaucher et communier avec ses animaux. Elle est un esprit libre. Mais elle a aussi ses défauts qui sont son entêtement et son incapacité à comprendre que certains se soucient de son bien et ne lui donnent pas des conseils comme des ordres. Mais il ne faut pas oublier non plus que c’est une adolescente et qu’on est tous passé par là. On s’est souvent senti incompris et on a aussi mal pris des conseils pensant qu’ils étaient là pour nous enfermer plus que pour nous faire évoluer.
Cette histoire est la mieux écrite et développée des trois. Beaucoup moins de choses m’ont dérangées, beaucoup moins de choses malsaines se sont produites aussi. Peut-être que ça a joué dans mon appréciation. Mais je n’ai pas trouvé de revirement de caractère improbable et impromptu. Si les personnages évoluent, c’est petit à petit.
Ce qui joue, c’est que cette histoire a été écrite 20 ans après le premier texte sur Ténébreuse, du coup, je pense que la plume de Marion Zimmer Bradley était plus évoluée à ce moment là. Ce qui explique la qualité de ce texte par rapport aux autres. En tout cas, j’espère que les prochains textes seront de cette acabit.