Alors oui, on en a entendu parlé sur tout booktube, grâce à Margaud Liseuse (clique pour avoir sa chronique sur ce roman). Dès que j'en ai entendu parlé, je savais que ce roman allait me plaire. Parce qu'il s'agit d'une saga familiale, que le roman est historique et qu'il se passe sur plusieurs années, voir décennies. Comment cela ne pourrait pas me plaire ? J'attendais simplement que ce soit le bon moment et que le roman m'appelle. Et oui… Pendant ma semaine de vacances fin mai, j'en ai profité pour lire ce roman que j'ai adoré !
L'histoire commence dans les années 30, après la grande dépression. L'action se déroule au Québec avec Gabrielle et sa famille qui a la chance de ne pas être impactée par le manque de revenus. On va suivre la vie de la famille Miller avec ses cinq enfants, Florent, l'ami adopté par l'aînée de la fraterie, Adelaïde. Mais on va également se pencher sur les soeurs de Gabrielle et ses nièces, ainsi que le meilleur ami de son mari, Nic. Et tous, nous allons les suivre sur presque une décennie.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Gabrielle. Mère de famille dans un milieu bourgeois, si elle a une vie conventionnelle, elle s'est tout de même émancipée des règles strictes de sa famille pour épouser un homme dont elle était profondément amoureuse, même s'il ne plaisait pas à son père. J'ai aimé l'amour que se portent les époux Miller. Et si Gabrielle et toute à sa famille au départ, petit à petit, la condition de la femme, l'extrême pauvreté et la misère de certains, vont lui faire relever les manches. Elle va s'engager dans divers combats, diverses associations, parce qu'elle ne peut pas rester les yeux fermés devant ce qui se passe. J'ai aimé la voir dans ses luttes, j'ai aimé la voir s'émanciper sous le regard toujours bienveillant de son mari.
De tous les enfans, c'est Adélaïde qu'on va suivre le plus. Enfant le plus sauvage et difficilement cernable de la famille, c'est une âme forte et profondément vivante. J'ai aimé la voir grandir. J'ai beaucoup aimé son amitié fusionnelle avec le petit Florent. Si j'ai aimé Gabrielle, je crois que je vais encore plus aimé Adélaïde dans la suite, parce qu'elle a un petit quelque chose en plus que sa mère : un sentiment profond de liberté.
Ce que j'aime également particulièrement dans ce roman, c'est la quotidien de toute cette famille, les petites joies, les conflits, les grands chagrins tout. C'est quelque chose que j'adore dans les histoires, voir les vies qui défilent. Et j'ai trouvé que dans le goût du bonheur, les descriptions étaient presques visuelles. Je me suis plu à imaginer qu'on pourrait très certainement en tirer des films ou plusieurs téléfilms, une série, même. Le récit s'y prête parfaitement.
Le tome se finit de telle façon que j'en suis restée complètement sonnée. J'ai à la fois hâte de lire la suite et en même temps je me laisse un peu de temps pour reprendre un peu de force. Je ne pense pas que c'est une lecture qui nous laisse indemne, parce qu'on s'attache profondément aux personnages et qu'on se retrouve vraiment bouleverser par ce qui nous arrive. Mais ce qui est sûr, c'est que j'aurai bientôt fini de lire cette trilogie.