Je me rends compte que j'ai oublié de vous parler du revival de Gilmore Girls. Quelle honte ! Je l'attendais avec tellement de hâte que je l'ai visionné très peu de temps après sa sortie. Quand on connait mon rythme pour suivre une série, ça tient plutôt du miracle…
On retrouve les Gilmore 10 ans après les avoir laissées. Rory est une jeune femme qui galère pour trouver un post stable de journaliste, elle vivote de chroniques en chroniques. De son côté, Lorelei vit une vie plutôt paisible à Stars Hollow, pourtant quelque chose lui manqedans la vie. Quant à Emily, elle doit apprendre à vivre sans la présence de Richard.
Et finalement, tout dans ce revival, tourne autour de ces trois Gilmore complètement paumées qui essaie de donner un nouveau sens à leur vie. Pour Emily, même si on la voyait régulièrement sans Richard, toute sa vie tournait autour de son époux. Sa carrière d'épouse – car oui, vu tout ce qu'elle accomplissait, je considère ça comme une carrière – faisait tout pour mettre en valeur Richard et l'aider dans son travail, en se créant des liens et des connaissances. Elle a été la parfaite épouse, la parfaite maîtresse de maison, que leur milieu attendait qu'elle soit. Mais désormais que Richard n'est plus là, alors à quoi cela lui sert-elle ?
Rory, elle, nous l'avons quittée prête à conquérir l'amérique. Elle suivait un jeune candidat en campagne, Obama. Je ne crois pas qu'à l'époque de la série, quiconque put penser qu'il deviendrait président. Mais il l'est devenu, et on s'attendait presque à voir Rory comme une working girl accomplie. Mais c'est tout le contraire. Elle n'a pas de boulot fixe, vit une relation instable avec Logan. C'est comme si pendant 10 ans elle avait été figée à la sortie de l'école et qu'elle n'avait pas avancé.
Mais je trouve que c'est assez représentatif d'une génération, la mienne, à qui on a demandé l'excellence jusqu'à ce qu'on en oublie ce qu'on apprécie vraiment dans la vie. Une carrière stable qui gagne beaucoup si possible, au détriment d'un métier moins stable qui soit plus passionnant. Et pour Rory, le challenge cette année va être de trouver ce qui l'anime.
Ah oui, et bien évidemment, on revoit ses trois prétendants. Moi je peux vous dire que la fin à ce sujet m'a plue.
Quant à Lorelei, je la garde pour la fin, parce que plus que Rory ou Emily, j'ai vraiment l'impression que c'est elle le personnage central de la série. En tout cas, c'est ma préférée.
Pour Lorelei, son année aussi est difficile. Elle a toujours eu de l'ambition, elle a toujours vu plus loin. Et depuis 10 ans, rien ne change dans sa vie. Luke ne change pas, mais en même temps, c'est Luke. Il n'a probablement pas changé de casquette en 10 ans. Le décès de son père la mine beaucoup aussi. Et pour elle, cette année va l'obliger à faire des choix, à prendre des décisions, se demander ce qu'il lui faut de plus pour se sentir épanouie à nouveau.
J'ai bien aimé ces quatres épisodes. Avec une préférence pour les deux derniers. Je dois avouer que la comédie musicale dans l'épisode 3, m'a complètement tuée. J'ai été écroulée de rire devant l'absurdité de la chose. Visiblement tout le monde ne partage pas mon avis, loin de là. Mais j'ai retrouvé l'essence même de l'absurdité de Stars Hollow dans ce show.
L'épisode 4 est le meilleur. Parce que c'est l'aboutissement, parce qu'enfin tout le monde se trouve. Parce qu'on pleure beaucoup. Entre l'appel de Lorelei à sa mère et la fin, bonjour le chouinage. Parce que c'est l'automne et que pour moi, c'est la saison des Gilmore. Parce que la fin est parfaite. Et que les 4 derniers mots le sont tout autant.
Et si vous êtes frustrés de ces 4 derniers mots, regardez à nouveau Gilmore Girls. Vous saurez exactement comment sera la vie des Gilmore Girls après ce dernier écran noir. Ceci dit, si vous me faites une petite piqure de rappel dans 10 ans (ou dans 5 ans, je dirai pas non), je la prendrai avec grand plaisir.
Parce que finalement, j'aime bien l'idée de vieillir en parallèle de ces filles. J'ai l'impression qu'on a grandi ensemble, du coup, vieillir ensemble me parait plutôt pas mal aussi. Parce que quand je les vois, j'ai un peu l'impression d'être à la maison.